dimanche 22 mai 2016

Lettres à une disparue

Petite lecture, grande émotion.
Tranche d’âge des lecteurs supposés de cet ouvrage – les collégiens. Mais le sujet est sérieux : les prélèvements des gens aux pays de dictature. L’auteur n’a pas précisé du quel pays s’agit-il, bien qu’elle prétend que les faits réels ont inspiré ce récit. On devine seulement que cela se passerait en Amérique Latine. Dommage que l’on n’en sache pas davantage, car ce morceau de l’histoire de l’humanité, raconté à travers une tragédie personnelle, serait encore plus touchant et pénétrerait bien dans la mémoire des lecteurs… Voici le résumé.
Melina écrits des lettres à sa fille, enlevée avec son mari et sa petite fille par la milice il y a quatre ans et portée disparue depuis. La dictature tombe, le pouvoir change mais le cœur de la mère refuse de se libérer du chagrin et de revivre. À ce moment-là l’espoir resurgit : il existe peut-être un moyen de retrouver les traces de Nina, la petite-fille de Melina, et, qui sait, retrouver Nina elle-même…
J’aimerais que le récit soit plus long, qu’il y ait plus de détails sur l’enquête menée par Melina (à vrai dire, j’ai du mal à imaginer qu’il soit possible de trouver un enfant comme ça, dans la rue, en s’appuyant sur la seule ressemblance). Peut-être j’aimerais voir plus d’émotions de Nina, son combat intérieur, son attitude envers ses parents adoptifs…
Déjà privé de circonstances géographique, le récit manque de racines, de contenu, il est un peu comme une boule en l’air – trop léger et éphémère pour le sujet choisi. Tout de même il reste énormément émouvant. La dernière lettre m’a fait venir les larmes aux yeux.

Titre : Lettres à une disparue
Auteur : Véronique Massenot
Éditeur : Le livre de poche - Jeunesse
Parution : 08/2014
Pages : 93