samedi 25 juin 2016

Le racisme expliqué à ma fille

Même si l’ouvrage est écrit il y a presque 20 ans, le sujet est d’actualité : comment parler du racisme aux enfants entre 8 et 14 ans. Présent sous forme de dialogue où l’enfant pose des questions, ce texte traite de la discrimination raciale sous plusieurs angles, en passant par le clonage, le nazisme, les Huis clos de Sartre et plein d’autres choses, utiles non seulement pour expliquer le racisme, mais aussi pour élargir la culture générale des enfants.
Le texte est un peu trop long et rebondissant (j’imagine mal comment on puisse capter l’attention d’un gosse par une telle thématique pendant plusieurs soirées d'affilée, car il en faut plusieurs pour lire tous ces mots-là).
Pourtant, c’est bien écrit, toutes les expressions qui peuvent éventuellement poser des problèmes de compréhension aux plus jeunes sont expliquées de manière claire et juste. L’avantage de ce livre est aussi dans son ton neutre, pas hystériquement émotionnel, ni trop pathétique, ni moraliste, mais qui laisse cependant apparaître l’attitude de l’auteur.

Titre : Le racisme expliqué à ma fille
Auteur : Tahar Ben Jelloun
Éditeur : Seuil
Parution : 01/1998
Pages : 62

mardi 21 juin 2016

Deux étés

Erik Orsenna m’était déjà connu par La grammaire est une chanson douce qui m’avait laissé l’impression d’une écriture raffinée et réfléchie. Du coup, en prenant Deux étés j'espérais un bon roman.

Le sujet est original : un traducteur s’installe sur une île, qui ressemble au paradis terrestre, pour y traduire l’Ada de Nabokov.  Malgré les conditions favorisant le travail, le texte résiste à la traduction. Alors tous les habitants de l’île se réunissent pour lui porter secours.
La plume d’Orsenna est remarquable, rien à dire. Les phrases mêmes, leur syntaxe, reflètent l’ambiance de la fraternité détendue de l’île. Les personnages sont décrits avec une légèreté et une douce ironie… Bref, la lecture était agréable. Mais... ce n’était peut-être pas le bon moment pour lire ce roman : j’avais besoin de quelque chose de surprenant, d’un tourbillon d'émotions… Ce qui m’a manqué afin que je donne une note plus favorable.

Titre : Deux étés
Auteur : Erik Orsenna
Éditeur : Fayard
Parution : 05/1997
Pages : 199

samedi 18 juin 2016

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

J’ai lu la moitié et j’en ai eu ma dose. Il n’y a que des idées reçues qu’on a déjà lues et entendues des milliers de fois.
Le mariage de Julia est reporté à cause de la mort de son père, avec lequel elle avait une relation tendue depuis son adolescence (bien évidemment, on devine tout de suite que ce mariage n’aura jamais lieu car Julia n’aime pas son fiancé, même si elle pense le contraire, et que, au cours du roman, elle va trouver son véritable amour). Le soir de l’enterrement elle reçois le dernier cadeau de la part de son père - une sorte de robot de haute technologie, qui est la copie exacte de ce père décédé.
J’ai vite commencé à soupçonner qu’en réalité ce ne soit pas le robot, mais le père lui-même, bien vivant, qui avait inventé toute cette mystification afin de se faire pardonner pour des anciennes fautes ou afin d’aider sa fille à trouver sa voie... Ce n’est qu’une supposition, car je n’ai pas lu jusqu’au bout, mais je n’ai pas envie de la prouver, tellement le texte est sans intérêt.

Titre : Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
Auteur : Marc Levy
Éditeur : Robert Laffont
Parution : 05/2008
Pages : 432

mardi 14 juin 2016

Le Cahier noir : roman illustré / L'Étrange bibliothèque

Aujourd’hui au programme deux récits illustrés (je ne dis pas romans car l’un d’eux est trop court pour être nommé ainsi). On commence avec

L'Étrange bibliothèque

Un jeune garçon vient dans une bibliothèque pour chercher un bouquin, mais le bibliothécaire l'amène au sous-sol du bâtiment et l’enferme dans une sorte de cellule de prison. Je n’en dirai pas plus car ce synopsis, si court qu’il soit, a déjà raconté une grande partie de l’histoire. Franchement, à mon avis l’importance de Murakami pour la littérature est exagérée, et ce récit-là n’est pas sa meilleure création… Il faut probablement être un vrai amateur de Murakami pour apprécier L'Étrange bibliothèque...
Par ailleurs, ce qui importe dans cette publication, ce sont des illustrations faites par Kat Menschik. Elles sont magnifiques !



Présentant les détails en grand plan pour la plupart des pages, elle créent une ambiance mystérieuse. On sent même le danger qui flotte dans l’air humide de la cellule.

Titre : L'Étrange bibliothèque
Auteur :  Murakami, Haruki  
Éditeur : Belfond
Parution : 2015
Pages : 58




Le Cahier noir : roman illustré

 Voici ce qu’on lit au quatrième de couverture :
“La quête de soi d'un jeune provincial découvrant sa sexualité et sa soif d'absolu. Premier roman de l'auteur écrit à 17 ans”.
Avec cette description j’attendais une histoire de la vie d’un adolescent en quête de sa place dans le monde mais c’est un livre de tout autre genre. Certes, il y a la jeunesse et la quête mais racontées d’une manière tout à fait inattendue. Les métaphores surréalistes, souvent basées sur le sexe et la violence et qui reflètent la réalité comme dans un miroir tordu, où tout se voit déformé.
Le livre prétend d’être la publication d’un vrai journal intime de l’auteur et les illustrations qui accompagnent une page sur deux seraient des photocopies de ce journal manuscrit. Pour la plupart elles présentent des personnages nus et surréalistes, entourés du texte. Voici quelques exemples.





Cela mérite de l’attention et tant que vision du monde, et le côté esthétique rencontrera sans doute ses amateurs. Mais moi, personnellement,  j’ai trouvé ce roman assez répétitif, au niveau du texte tant qu’au niveau du dessin.

Titre : Le Cahier noir : roman illustré
Auteur : Olivier Py
Éditeur : Actes Sud
Parution : 2015
Pages : 230










lundi 13 juin 2016

Rouler

Quitte à paraître superficielle, j’avoue que je n’aime pas trop les livres sans idées bien perceptibles…
Le sujet de celui-ci consiste à un voyage en voiture vers le sud, que le personnage principal a entrepris sans but précis. Il croise des personnes plus ou moins intéressantes, chacune avec son histoire, il réfléchit un peu sur la vie est sur la mort, mais sur la plupart des page il se contente de conter ce qui se passe avec lui sur la route.
Le style de ce long monologue est assez restreint, pas riche en émotions ni en en réflections (j’ai essayé de les pêcher entre les lignes, en vain).
Encore un ouvrage (visiblement, pas le meilleur) sur un homme en quête. Cela m’a donné envie de lire l’incontournable Kerouac, histoire de comparer.

Titre : Rouler
Auteur : Christian Oster
Éditeur : Éditions de l’Olivier
Parution : 08/2011
Pages : 176

dimanche 5 juin 2016

Le Petit Lord Fauntleroy / La Petite Princesse

Une lecture facile et assez ennuyante dont j’ai fait connaissance sous forme de livre audio.
Dans Le Petit Lord il s’agit d’un garçon pure d’âme, très altruiste et innocent comme un ange mais pauvre qui découvre un jour qu’il est héritier d’une considérable fortune et du titre de lord. Il quitte son Amérique bien aimée et déménage en Angleterre, où il commence une nouvelle vie remplie de luxe. L’argent n’a aucune influence sur sa nature et il parvient avec sa bonté à améliorer l’existence des autres. Le moral : la position sociale ne change pas les caractères aussi remarquables.
Le moral de La Petite Princesse est le même, bien qu’au lieux d’un garçon on a une fille, riche au début mais qui devient pauvre suite à la mort subite de son père ruiné. Cependant, les caractères y sont plus complexes et du coup plus crédibles.
On peut pardonner à l’auteur le manque de dynamisme vu que les deux romans ont été écrits au 19 siècle où le rythme de la vie était plus lent. Mais à quel public d’aujourd’hui peut-on conseiller ces récits ? Les enfants risquent d’être ennuyés par les détails peu connus et difficiles à imaginer de l'époque passée. La simplicité des valeurs évoquées ennuierait les adultes… Bref, c’est pas mal, ça parle des bonnes choses, mais ça ne m’a pas donné envie de le relire ni de le conseiller.
Titre : Le Petit Lord Fauntleroy, La Petite Princesse
Auteur : Frances Hodgson Burnett

vendredi 3 juin 2016

Demain j'arrête !

Julie, jeune femme de 28 ans qui travaille dans une banque, s'aperçoit un jour qu’il  y a un nouveau nom sur une des boîtes aux lettres de son immeuble - Ricardo Patatras. Ce nom la fait marrer et, pour une simple curiosité, elle commence à guetter son nouveau voisin. Cette activité occupant la quasi totalité de son temps libre et toutes ces pensées, Julia, douée pour faire des bêtises, invente un moyen pour dévoiler la personnalité de M. Patatras...
Pour moi cet ouvrage a commencer avec deux mystères (toujours pas résolus) :
  1. pourquoi ce livre, avec une femme bien adulte pour héroïne, a paru dans la collection Jeunesse et, par conséquent, est classé dans la bibliothèque, où je l’ai trouvé, parmi les livres pour enfants ? La lecture est facile, on est d’accord, mais au fond ce n’est pas plus pour les jeunes que, par exemple, Samantha, bonne à rien faire de Sophie Kinsella...
  2. le deuxième pourquoi est lié avec le fait que le français reste pour moi une langue étrangère. Je n’ai jamais compris pourquoi le nom de Patatras est particulièrement drôle. J’admets facilement qu’il soit drôle de s'appeler François Pignon, vu toutes les allusion aux film de Veber, ou  Malaussène, comme dans les romans de Daniel Pennac, mas Patatras... Je suppose que c’est la phonétique évoquant en même temps la langue espagnole et les patates qui fait cet effet humoristique, mais moi, ça na me fait pas rigoler pour autant...

Continuant sur l'humour, Demain j'arrête ! commence pas mal, même si certaines blagues ont l’air chopées sur Internet. Pourtant, au bout de 50 pages l’humour s'épuise faisant place à une histoire mélodramatique, disons, pas très fraîche. Non, franchement, je n’en ai pas été fascinée un seul instant, mais au moins j’attendais au final plus surprenant. En fait, la fin est très très forcée, comme, d’ailleurs, tout dans ce livre...  


Titre : Demain j'arrête !
Auteur : Gilles Legardinier
Éditeur : Pocket
Parution : 04/2013
Pages : 352